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Guerre au Proche-Orient : « Nous continuerons à frapper le Hezbollah », a prévenu Benyamin Nétanyahou

Jour après jour, les raids de l’armée israélienne continuent sur le Liban. Selon l’agence de presse libanaise NNA, « des avions de guerre ennemis ont lancé des frappes » sur plusieurs zones du sud du pays, faisant des victimes sans que leur nombre soit précisé. Plus tôt, selon une source sécuritaire libanaise, une frappe avait visé un « entrepôt » à Saadiyat, ville côtière située à une vingtaine de kilomètres au sud de Beyrouth.
Les sirènes d’alerte aérienne ont également retenti, mercredi matin, à Tel-Aviv, après le lancement d’un missile depuis le pays du Cèdre. « Un missile sol-sol a été identifié en provenance du Liban et il a été intercepté par la défense aérienne », a déclaré un porte-parole militaire.
« Nous continuerons à frapper le Hezbollah », a prévenu, mardi, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, dans une vidéo diffusée par son bureau, alors que le mouvement libanais a confirmé la mort d’un de ses responsables militaires, Ibrahim Mohammed Kobeissi, dans un bombardement sur la banlieue sud de Beyrouth.
L’armée de l’Etat hébreu avait dit, plus tôt dans un communiqué, que « ses avions de chasse [avaient] éliminé, mardi à Beyrouth, Ibrahim Mohammed Kobeissi, le commandant du réseau de missiles et de roquettes de l’organisation terroriste Hezbollah ».
Toujours selon les forces israéliennes, « au moins deux » autres commandants de la force dirigée par Kobeissi ont été tués dans cette frappe, qui, selon le ministère de la santé libanais, a fait au moins six morts et quinze blessés.
Le Hezbollah a tiré en réponse « environ 300 roquettes » sur le territoire israélien, « blessant six civils et soldats, la plupart légèrement », selon l’armée israélienne. Le parti chiite libanais a, lui, revendiqué dix-huit attaques visant le territoire de l’Etat hébreu, dont le tir de 90 roquettes contre le siège du commandement nord de l’armée israélienne près de Safed et de drones explosifs contre une base navale au sud de Haïfa, le grand port du nord d’Israël.
« Je dis au peuple libanais : notre guerre n’est pas contre vous », mais « contre le Hezbollah », a insisté Benyamin Nétanyahou, alors que l’inquiétude face à cette escalade entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, a dominé l’ouverture, à New York, de l’Assemblée générale des Nations unies (ONU).
Israël n’a « aucun désir » d’envahir le Liban et préférerait une solution diplomatique pour mettre fin à son conflit avec le Hezbollah, a assuré l’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, rappelant que le but de l’opération dans le pays du Cèdre était de faire rentrer chez eux des dizaines de milliers d’habitants du nord d’Israël déplacés par les violences transfrontalières.
Les frappes aériennes israéliennes de lundi, d’une intensité sans précédent depuis le début des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise en octobre 2023, ont fait 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, et 1 835 blessés, selon les autorités libanaises, soit le plus lourd bilan humain en une journée depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). Selon l’armée israélienne, elles ont visé environ 1 600 cibles du Hezbollah dans le sud du Liban et la plaine de la Bekaa, dans l’Est, tuant « un grand nombre » de ses membres.
Les raids meurtriers de ces derniers jours ont précipité sur les routes des centaines de milliers de personnes qui fuient le sud du pays. Le nombre de Libanais déplacés « approche probablement le demi-million » depuis le renforcement de la campagne de bombardements israéliens, a dit, mardi, le ministre des affaires étrangères libanais, Abdallah Bou Habib, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Selon les Nations unies, ces personnes cherchent refuge notamment à Saïda, la plus grande ville du Sud, à Beyrouth ou en Syrie.
Les écoles et les universités resteront fermées jusqu’à la fin de la semaine au Liban. De nombreuses compagnies aériennes ont suspendu leurs vols à destination de Beyrouth. Le Royaume-Uni a annoncé l’envoi de 700 militaires à Chypre pour préparer une possible évacuation de ses ressortissants du pays du Cèdre.
Le Monde avec AFP
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